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Le 17 janvier 2022

Violences sexuelles à l’encontre de 17 mineurs, le surveillant d’internat condamné à de la prison ferme

Le 7 décembre dernier, La Voix De l’Enfant était partie civile devant le Tribunal correctionnel de Troyes qui a déclaré coupable le surveillant de l’internat de Sainte-Maure, pour pédopornographie, ainsi que pour des violences sexuelles commises à l’encontre de 17 mineurs, 16 élèves dont il avait la charge, et son beau-fils.

Le tribunal l’a condamné à 6 ans d’emprisonnement, inscription au FIJAISV, interdiction définitive d’exercer une profession ou activité bénévole en contact avec des mineurs, et 4 ans de suivi socio-judiciaire avec injonction de soins.

La Voix De l’Enfant souhaite alerter sur l’importance de mettre en œuvre un réel suivi afin de prévenir la récidive et protéger les enfants. Il est nécessaire de confronter le condamné aux violences commises et aux conséquences dévastatrices qu’elles ont sur les jeunes victimes. Ce suivi est d’autant plus important que le condamné, prenant une position victimaire, n’a cessé de minimiser les faits à l’audience. Pour ce faire, La Voix De l’Enfant estime que les seuls ateliers de sophrologie qu’il suit en prison ne sont pas suffisants. Elle souhaite la mise en place de soins, pendant et après sa privation de liberté, qui devraient être plus efficaces et effectifs.

Par ailleurs, La Voix De l’Enfant regrette la délivrance du dossier pénal à son avocat, en fin de procédure. Elle considère que ce choix n’est pas dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Accéder au dossier en début d’instruction, comme elle le fait, aurait permis de demander des actes utiles à la manifestation de la vérité, eu égard aux activités en contact avec des mineurs que le condamné a exercé au cours de sa vie professionnelle.

Enfin, La Voix De l’Enfant s’interroge sur le traitement du huis-clos partiel qui a été mis en place lors de l’audience. Les journalistes et familles élargies ont été autorisés à rester dans la salle d’audience durant les témoignages des victimes. Or, témoigner à la barre représente une douloureuse épreuve pour de jeunes victimes, et la retranscription de leur parole dans la presse est pour La Voix De l’Enfant inacceptable et une atteinte à leur intégrité. Aussi, La Voix De l’Enfant demande que lorsque l’audience est publique un huit clos partiel systématique soit prononcé lors du témoignage des jeunes victimes afin qu’elles soient protégées.

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