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Le 11 mai 2022

Forum des associations de terrain

Le 7 mars s’est réuni le Forum des associations de terrain en présence de représentants de l’AFP18, Solidimey, Korhom, Intermèdes Robinson et du GPAS Bretagne. Objectif : échanger sur les situations rencontrées sur le terrain au plus près des enfants et des familles et les projets à mettre en place pour y répondre. 

Un premier constat, unanime, concerne l’augmentation flagrante du décrochage scolaire, avec ses conséquences (rixes, « petits » trafics, etc…). Depuis le confinement d’avril 2020, jusqu’à aujourd’hui, la continuité pédagogique n’a pas fonctionné avec tous les enfants et adolescents : l’apparition subite puis la pérennisation du numérique dans l’enseignement sont venues aggraver une forme d’exclusion scolaire des enfants précaires. L’augmentation de l’échec scolaire des enfants suivis par les associations est extrêmement palpable. Et si la « déscolarisation numérique » est une composante de la fracture numérique qui touche les enfants les plus démunis, ils en sont également victimes par d’autres biais : les enfants se retrouvent « parentalisés » car contraints de faire des démarches en ligne pour des parents désemparés. 

Les conséquences du COVID sont visibles dans l’ouverture des enfants aux autres, à la culture, etc… Pour le GPAS Bretagne, la réappropriation de l’espace public et le besoin de proximité des familles est manifeste. Les enjeux sont multiples : se réapproprier sa vie, son avenir ; renouer des relations sociales indispensables à l’épanouissement de l’enfant et l’adolescent ; permettre aux enfants de retrouver leur innocence par des projets sur le rêve, etc… après deux années où il était impossible de se projeter dans l’avenir. Du fait des récentes contraintes liées au passe sanitaire (puis vaccinal), de nombreuses sorties familiales ont dû être annulées, entravant ainsi l’accès des enfants aux loisirs et à la culture. 

La paupérisation des familles inquiète également les associations de terrain car les conséquences en sont visibles sur la santé même des enfants. 

Face à toutes ces difficultés, la mobilisation des associations membres pour les enfants est là ! 

Par exemple, Face aux problématiques d’accès aux soins, Intermèdes Robinson a mis en place une permanence médicale au sein des locaux de l’association : assurée par un médecin, elle est ouverte un samedi sur deux (dans l’attente d’être renforcée). 

Afin de lutter contre les rixes il est capital de décloisonner les quartiers / les espaces et casser les logiques d’appropriation de territoire. Ainsi, l’AFP18 travaille à l’organisation d’un tournoi de football inter-quartiers, Intermèdes Robinson à celle d’Olympiades artistiques et l’association Korhom renforce ces interventions en milieu scolaire.  

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